CHEVET, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1174
chevez « traversin destiné à soutenir la tête » (
G. de Pont Ste Maxence,
Saint Thomas, 5010 ds T.-L.);
2. ca 1450
au chevet du lit « à la tête du lit » (
Mist. Vieil Testament, XXVI, 20775, III, 153 ds
IGLF); 1828
livre de chevet (
Sainte-Beuve,
Tabl. hist. et crit. de la poésie fr. et du théâtre fr. au XVIes., 1828, p. 27);
3. 1
ertiers
xiiies. archit.
cavec (
Chevalier as deus espees, 7436 ds T.-L.);
4. 1694 « garniture de plomb qu'on met au bord des cheneaux » (
Corneille).
Chevez du lat. class.
capitium (dér. de
caput, -itis) « corsage des femmes [se passant par la tête] », « encolure de la tunique »; en lat. médiév. « tête de lit » (881 ds
Nierm.), « partie d'une église » (1060,
ibid.),
cf. a. prov.
cabetz « chevet de lit » et « ouverture d'un vêtement » (
Pt Levy);
chevet est issu soit de
chevez pris pour une forme à flexion (
Nyrop t. 3, § 126 1
oet p. 222 rem.), soit par substitution de suff. (
DG;
Dauzat 1973;
Bl.-W.5).