CHAT1, CHATTE, subst. Étymol. et Hist. A. Masc. 1. 1160-85 zool. ([ Chr. de Troyes], G. d'Angleterre, 2012 ds T.-L.); 1177-80 ( Id., Chevalier Lion, 302, ibid.); 1672, 3 juill. terme d'affection mon petit chat (M mede Sévigné, Lettres, éd. M. Monmerqué, t. 3, p. 138); 2. loc. a) av. 1778 ne pas trouver un chat « ne trouver personne » ( Volt., Lett. vers et prose, 25 ds Littré); b) 1835 avoir un chat dans la gorge (Ac.); c) 1853 écrire plus mal qu'un chat ( Champfleury, Les Aventures de MlleMariette, p. 27); 1855 une écriture de chat ( G. Sand, Histoire de ma vie, t. 3, p. 362); 3. 1532 chatfourré ( Rabelais, Pantagruel, éd. Ch. Marty-Laveaux, chap. 7, p. 247); 4. a) 1611 saut du chat « saut exécuté par des jongleurs » ( Cotgr.), attest. isolée; 1931 danse saut de chat (M lleA. Meunier, Danse classique, p. 269); b) 1852 jeux chat perché ( Labiche, Edgar et sa bonne, I, 10, p. 234); 5. a) 1704 p. anal. « sorte d'instrument muni de griffes que l'on introduisait dans une bouche à feu pour s'assurer qu'il n'y avait pas de dépression dans les parois intérieures » (Trév.); b) 1845 chat à neuf queues ( Besch.). B. fém. 1 remoitié xiiies. chate « femelle du chat » ( Renart, éd. M. Roques, branche III, 3872). A du b. lat. cattus « chat », ives. (Palladius ds TLL s.v., 620, 83) d'orig. incertaine (v. Brüch, Einfluss Germ., 7-8; FEW t. 2, 1, s.v. cattus, p. 520); 2 b serait d'apr. P. Guiraud, Structures étymol. du lex. fr., p. 122, dû à la collision paronymique avec maton « caillot, grumeau » ( FEW t. 6, 1, p. 522 a) et matou « chat »; 2 c signifierait proprement, d'apr. le même, « écrire comme un greffier » d'apr. l'arg. greffier « chat » ( Esn.), lui-même issu de griffard, nom arg. du chat ( Vice puni, 1827 ds P. Guiraud, op. cit., p. 123); 5 b est la trad. de l'angl. cat-o'-nine-tails « [chat à neuf queues] instrument de correction autorisé dans la marine et l'armée britanniques jusqu'en 1881 » (1695 ds NED; 1788, cat par abrév., ibid., s.v. cat); B du b. lat. catta « id. ».
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