CHAMP1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100 « étendue de terre propre à la culture »
arpent de camp (
Roland, éd. J. Bédier, v. 2230); 1
remoitié
xiiies.
as plains cans « en rase campagne » (
Aucassin et Nicolette, éd. M. Roques, 26, 22);
cf. 1539
les champs « la campagne » (
Est.);
b) ca 1100 camp « champ de bataille » (
Roland, éd. J. Bédier, v. 1260);
champ (
ibid., v. 555); av. 1283
champ de la bataille (il s'agit d'un duel) (
Ph. de Beaumanoir,
Coutumes Beauvaisis, éd. A. Salmon, t. 2, p. 433);
xives. plus gén.
champ de bataille (
Batard de Bouillon, éd. R.-F. Cook, 758);
c) xiiies. hérald. (
Tournoiement aus dames, v. 153 ds
Nouv. Recueil fabliaux, éd. Méon, t. 1, p. 398);
2. fig.
a) 1538 loc.
sur le champ « aussitôt » (
Est.,
s.v. ilico); av. 1611
à chaque bout de champ « à chaque instant, à tout propos » (
Cotgr.);
b) 1539 « domaine d'action » (
Est.);
3. technol. « espace réservé à certaines opérations »
a) 1753 opt. « secteur dont tous les points sont vus dans l'instrument » (
Encyclop. t. 3);
b) 1899
champ opératoire, champ électrique, champ magnétique (Nouv. Lar. ill.). Du lat. class.
campus « plaine » d'où « plaine cultivée, champs » « champ de bataille » et au fig. « champ d'action ».