CERCUEIL, subst. masc.
Étymol. et Hist. xies.
sarqueu (
St Alexis, éd. Chr. Storey, 583 : Metent le cors en un
sarqueu de marbre); 1100
sarcou (
Roland, éd. J. Bédier, 2966);
ca 1155
sarcu (
Wace,
St Nicolas, 633 ds
Keller); 1165-70
sercueil (
B. de Ste Maure,
Troie, éd. Constans, 10 383, leçon du ms. M2 [
xiiies.] ds T.-L.,
s.v. sarcou); 1298
serqeu (
Auberi, p. 155 ds
Gdf. Compl.); 1547
cercueil (
Transport des restes du Dauphin, f
o393 v
ods
Gay). Du gr. η
̔
λ
ι
́
θ
ο
ς [« pierre »] σ
α
ρ
κ
ο
φ
α
́
γ
ο
ς adj. « qui consume la chair » (composé de σ
α
́
ρ
ξ « viande » et φ
α
γ
ε
ι
̃
ν « manger ») désignant une pierre à chaux qui avait la particularité de consumer la chair, d'où son utilisation pour la fabrication des cercueils; de cet emploi est issu le subst. fém. η
̔
σ
α
ρ
κ
ο
φ
α
́
γ
ο
ς (IG, 14, 1472 ds
Lidell-Scott). Pour l'évolution phon., v.
Pope § 341, 556, 817.