CARREFOUR, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. ca 1110
quarefoz « endroit où se croisent plusieurs chemins » (
Gormont et Isambart, éd. Bayot, 629 : Au
quarefoz de treis chemins);
xiiies.
carrefour (Ménestrel Reims, éd. N. de Wailly, 198 ds
T.-L.); 1835 fig.
le carrefour de la vie (
Balzac,
Le Père Goriot, p. 123);
2. p. ext. 1663 « voie publique » (
Mol.,
Éc. des femmes, I, 1 ds
Littré : Et s'il faut que sur vous on ait la moindre prise, Gare qu'aux
carrefours on ne vous tympanise); 1812, 29 août
chansonniers de carrefour (
Jouy,
L'Hermite de la Chaussée d'Antin, t. 2, p. 291);
3. p. anal. « lieu de rencontre d'idées, de sentiments, de personnes, etc. »
a) 1849
carrefour de l'âme (
Flaubert,
La Tentation de St Antoine, p. 352);
b) 1921
carrefour d'espèce humaine supra. Du bas lat.
quadrifurcus, littéralement « qui a quatre fourches » (ds
Forc.) postérieurement substantivé au sens de « lieu où se croisent quatre chemins »;
cf. carrouge issu du lat. class.
quadrŭvium.