CARNAVAL, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1268 wallon
quarnivalle (Ord. du duché de Bouill., p. 3 ds
Gdf. Compl.);
2. 1549
carneval « fête donnée pendant la période du carnaval » (
M. de Navarre,
Heptaméron, 3 ds
Hug.). Empr. à l'ital.
carnevalo, -le (
xiiies. ds
Batt.) altération, peut-être favorisée par le lat.
Natale « Noël » (
cf. P. Aebischer, v. bbg, p. 10) du lat. médiév.
carnelevare (965 dans le Latium) bien attesté en Italie du Nord au
xiies. (
cf. article cité pp. 4-8) composé de
carne « viande » et de
levare soit au sens d'« ôter » (
cf. le type concurrent en Italie
carne laxare) soit par altération plaisante des formules
jejunium levare « soutenir un jeûne » (ds
Blaise) ou
jejunium levare de carne « s'abstenir de viande » (ds
Nierm.). L'attest. de 1268 pourrait être due à une relation locale avec des commerçants toscans (
cf. FEW t. 2, p. 391b). Le sens premier aurait donc été « [entrée en] carême », puis « veille de l'entrée en carême » par une évolution sém. parallèle à celle de
carême prenant.