CARABIN, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1583-90
carabin « soldat de cavalerie légère » (
Brantôme,
Capitaines estrangers, le duc d'Albe, I, 106 ds
Hug.), terme hist. dep.
Trév. 1704; d'où p. métaph. iron.
2. 1650
carabin de St Côme [patron des chirurgiens] « chirurgien » (
L. Rither,
L'Ovide bouffon, 2, 109 ds
Quem.); p. ext.
3. 1803
carabin « étudiant en médecine » (
Courrier des spectacles, 24 pluviose an XI ds
Fr. mod., t. 13, p. 291). Orig. incert.; 1 est peut-être une altération du m. fr.
(e) scarrabin « ensevelisseur des pestiférés » (dep. 1521,
Arch. munic. de Montélimar ds
Gdf.; devenu
carabin au
xviies.,
ibid.), mot qui appartient prob., p. métaph. iron., à la famille de
escarbot*, certains de ces insectes fouillant la terre ou le fumier (v.
FEW t. 11,
s.v. scarabaeus;
Bl.-W5;
Dauzat 1973;
EWFS2); l'évol. sém. s'explique prob. par la réputation qu'avaient les soldats carabins de faire rapidement passer leurs ennemis de vie à trépas. 2 est issu de 1 en raison de la mauvaise renommée des chirurgiens et parce qu'ils faisaient penser à des soldats enrôlés sous la bannière de St Côme, leur patron.