CANAL, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. 1
remoitié
xiies. « lit d'une rivière, d'un ruisseau » (
Voy. de Charlemagne, 792 ds
Littré);
2. 1538 « cours d'eau artificiel creusé pour distribuer, pour faire évacuer les eaux » (
Est.); 1606
canal de Venise (
Nicot); 1549 « bras de mer » (
Est.).
B. d'où p. anal.
1. 1538 archit., sculpt. « cannelure de piédestal ou de chapiteau » (
Est.);
2. av. 1680 anat. « cavité ou conduit cylindrique autre que les artères et les veines » (
Deg [
ori,
Dict. des mots de médecine] ds
Rich. 1680 : [...] Le
canal de la matrice [...] Le
canal de l'épine du dos);
3. 1690 technol. « conduit d'écoulement pour les eaux [eaux pluviales] » (
Fur.);
4. 1813 bot.
canal médullaire (
De Candolle,
Théor. élém. Botan., 327 ds
Baillon);
5. 1679, 20 juill. fig. « intermédiaire, moyen » (
Sév., p. 723). Empr. au lat.
canalis attesté dep. Plaute, au sens de « caniveau qui se déversait dans la Cloaca Maxima » (
TLL s.v., 224, 50), plus spéc. de « conduite d'eau » (
César,
Civ., 2, 10, 6,
ibid., 224, 15); emploi fig. (
Pline,
Nat., 11, 148,
ibid., 225, 76); emplois analogiques : anat.
canalis animae « trachée artère » (
Id.,
op. cit., 829,
ibid., 225, 32); archit. « filet creusé dans la volute ionienne » (
Vitruve, 3, 5, 7,
ibid., 225, 56).