CALICOT1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1613 text.,
callicoos ds
Bl.-W.5; d'apr.
Arv., pp. 135-136, il pourrait s'agir d'une confusion pour l'ex. : 1663
callicoos plur. (
J. de Thevenot,
Relation du voyage de Roe, p. 3 [trad. de
Observations collected out of the Iournall of Sir Thomas Roe, éd. Purchas, anno 1625 :
callicoes]); 1750
calico (
Manuel lexique ou Dictionnaire portatif des mots françois dont la signification n'est pas familière à tout le monde ds
Höfler, p. 125 :
Calico. Espece particuliere de toile de coton, qui vient de Calecut [...] Les Anglois ont donné ce nom à toutes les toiles de coton, peintes ou blanches, qui viennent des Indes orientales, et que nous appellons ,,Indiennes``), av. le
xixes., seulement attesté dans des récits de voyages. Du nom de la ville de
Calicut située sur la côte de Malabar en Inde, important centre commercial notamment du
xveau
xviiies. (v.
Brink-Wehrli,
Englische Mode − und Gesellschaftsausdrücke im Französischen, Zürich, 1961, pp. 90-91). Compte tenu d'une part des données hist., d'autre part de l'antériorité de l'anglais, attesté d'abord dans des constructions périphrastiques (1540
kalyko cloth; 1549
calocowe clothe ds
NED) dont le fr. ne connaît pas d'équivalent, puis sous la forme elliptique
callaga, callica 1578,
callico 1590,
callicoe 1616,
ibid., l'intermédiaire de l'anglais (
Mack. t. 1, p. 78; Barbier ds
Mod. Lang. R., t. 16, 1921, p. 225;
Brink-Wehrli,
loc. cit;
Höfler, pp. 124-125;
FEW t. 20, p. 98) est plus probable qu'une formation fr. à partir du nom de la ville indienne, l'anglais étant dans ce cas empr. au fr. (
Bl.-W.5); une formation fr. à partir du syntagme
étoffe de Calicut (Vidos ds
R. port. Filol., 1954, p. 11) est mal fondée, ce syntagme n'étant pas attesté.