BŒUF, subst. masc.
Étymol. ET HIST.
I.− Subst. 1. a) début
xiies.
buef « taureau châtré » (
Lois de Guill., 6 dans
Gdf. Compl.); mil.
xves.
beuf (
Villon, 90, 22 dans
IGLF Litt.); 1534
bœuf (
Rabelais,
Gargantua 6, éd. Marty-Laveaux, t. 1, p. 26);
b) fin
xiies. « viande de bœuf » (
Renart, éd. Méon, 10209 dans T.-L.); spéc. 1651 art culin.
bœuf à la mode (
Cuisinier fr., p. 50 d'apr. Rouvier dans
Fr. mod., t. 23, p. 307);
c) loc. proverbiale 1579
mettre la charrue devant les bœufs (
H. Estienne,
La Précellence du lang. fr., 136 dans
IGLF Litt.);
2. fig. et fam.
a) 1547 « personne acharnée au travail » spéc. dans l'expr.
travailler comme un bœuf (
Noël du Fail,
Propos rustiques, p. 68,
ibid.);
b) 1661 « personne stupide et hébétée » (
Molière,
Éc. des maris, éd. du Seuil, II, 2, 1962, p. 148).
II.− Adj. 1861 fig. arg., Éc. de Saint-Cyr (
Larch. :
C'est bœuf [...] est un des nombreux synonymes de
C'est chic).
Du lat.
bos, bovis « bœuf mâle (opposé à vache) » dep. Plaute (ds
TLL s.v., 2136, 21); appliqué à l'homme p. iron. (
Plaute,
ibid., 2141, 22).