BRUGNON, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1600
brignon (
O. de Serres,
Théâtre d'Agriculture, VI, 26, éd. de 1605 dans
Hug.); 1680
brugnon (
Rich.).
Empr. à l'a. prov.
brinhó «
id. », attest. dep. le
xves. (
Comptes de 1459-60 dans
Comptes consulaires de Montagnac, p. 159 r
o, d'apr. J. Ducamin dans
A. Midi, t. 18, p. 204), dér. du lat. vulg. *
prūnea pour
prūna « prune ». J. Brüch dans
Z. rom. Philol. (v. bbg.), explique le passage de
pr- à
br- par une très anc. forme lat. *
brūnum, mais cette hyp. n'est pas fondée historiquement. La forme
brugnon s'explique prob. par l'infl. de
brun* (v.
FEW t. 9,
s.v. *
prūnea). L'hyp. d'un empr. à l'esp. (
Rupp., p. 107) est à rejeter :
briñon n'est attesté en esp. que dep. 1884 et est empr. au prov. ou au fr. (v.
Cor. t. 1,
s.v.). V. aussi Jud. dans
Z. rom. Philol. t. 38, pp. 49-50.