Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
BROC, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1379 (Inventaire de Charles V ds Gdf. Compl.). Orig. discutée. 2 hyp. : 1. Le mot est d'orig. gr.; son cheminement a pu être le suivant : empr. à l'a. prov. broc « id. » (1ertiers du xiiies., Augier dans Rayn. t. 2, p. 261; cf. en 1233 le lat. médiév. brochus dans le domaine franco-prov. : Charta inter Probat. Hist. Lugdun., p. 99 dans Du Cange); prob. issu du domaine ital. où le mot est attesté en lat. médiév. en 929 sous la forme broccus à Trévise, en 1300 sous la forme brocca à Naples (DEI) d'où brocca (1270-1342, D. Calvaca dans Batt.) : cet ital. est obsc.; étant donnée l'orig. des premières attest., il est possible que le mot ait été empr. au gr. par l'intermédiaire de l'Exarchat de Ravenne; 2 étymons ont été proposés : − π ρ ο ́ χ ο ο ς « vase » de π ρ ο χ ε ́ ω « verser » (DEI; EWFS2), peut-être croisé avec le lat. brocchus « proéminent (des dents) » pour rendre compte du b (Devoto); − β ρ ο χ ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς « encrier, écritoire » (FEW t. 1, p. 549; Bl.-W.5; Vendryes dans B. Soc. Ling., t. 25, p. 40) attesté au milieu du Iers. sur un graphite de La Graufesenque (ds Revue celtique, t. 41, 7 et 49) fait difficulté du point de vue morphol. et sém., le mot ne signifiant que « encrier » et non « sorte de vase » (Anthologie Palatine; Liddell-Scott et Bailly). 2. Le mot est d'orig. lat.; étant donné que broc est attesté sous la forme du lat. médiév. brocus en Saintonge dès 1107 (Bambeck, p. 150) il est possible que le mot ait été formé au haut Moy. Âge; dans le domaine gallo-roman (le fr. étant empr. au prov.) et en Italie et soit issu du lat. brocchus, le récipient en question étant muni d'un bec verseur faisant saillie (Par. Suisse rom., s.v. bròtsè; FEW t. 1, p. 544bet 545a).