BRIN, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Ca 1393 « tige menue »
un brain de fanoil (
Ménagier, éd. Sté Bibliophile fr., t. 2, p. 218);
cf. 1532
brin de paille (
Rab.,
Pant., III, 18 dans
Littré); d'où 1497 « parcelle de qqc. »
brin de loyaulté (
O. de S. Gel.,
Ep. d'Ov., Ars. 5108, f
o136 v
odans
Gdf. Compl.); 1577
un brin + adj. « un peu »
un brin sot (
Belleau,
La Reconn., 4,
ibid.);
b) 1471 « filament délié de chanvre, de lin » d'où
drap de brin (
Compt. du R. René, p. 285, Lecoy dans
Gdf.);
2. 1611 « rejeton qui pousse droit d'une souche restée en terre lorsque l'arbre a été coupé » (
Coutumes de la ville et jurisdiction de Poperinghe, titre VI, art. premier dans
Nouv. coutumier génér., t. 1, p. 931, col. b); 1718 fig.
un beau brin de fille, un beau brin de femme (Ac.).
Orig. obsc. L'hyp. d'un empr. à un gaul. *
brinos « verge, baguette » (
REW3, n
o1304) fait difficulté étant donné le manque de fondement de l'étymon dans les lang. celt.; l'étymon lat.
primus (EWFS2), par l'intermédiaire du prov., fait difficulté des points de vue phonét. et sémantique.