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BOUTEILLE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1160-70 botele « récipient » (Beroul, Tristan, 3695 dans T.-L.); 2. 1601 fam. et pop. nourri dans une bouteille « élevé dans l'ignorance » (Charron, Sagesse, III, 14 dans Hug.); 3. 1690 mar. (Fur. : Bouteille se dit des saillies qui sont au côté du vaisseau); 4. 1835 phys. bouteille de Leyde (Ac.). Empr. au b. lat. buticula (Misc. Tiron. p. 51, 3 dans TLL s.v., 2660, 5). Le sens de « récipient de verre » paraît s'être d'abord développé dans le Nord de la Gaule (cf. viiie-xies. dans Mittellat. W., s.v., 1630, 37 : buticula glosé flasca « bouteille entourée de vannerie »; v. aussi J. Hubschmid, Schläuche und Fässer dans Romania helvetica, t. 54, 1955, p. 42); le mot ayant plutôt signifié « cruche » dans le Midi, cf. cat. esp. port. botija « cruche »; bouteille « flacon de verre » a au contraire été empr. au fr. par le cat., esp. port. (REW, no1426). Buticula est le dimin. du b. lat. bŭttis « sorte de vase (contenant des liquides ou des éléments solides) », (lui-même sans doute empr. au gr. β ο υ ̃ τ τ ι ς « récipient en forme de cône tronqué »), anno 564 (Papyrus Marini, 80 dans TLL s.v., 2260, 70) largement attesté en lat. médiév. au sens de « tonneau » ou de « outre » (J. Hubschmid, op. cit., p. 38 et 53).