BOULIER1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1681 (
Ordonnance août 1681 dans
Isambert,
Recueil gén. des anc. lois fr., xix, 358). Empr. au prov.
boulié, bouliech (
Mistral), a. prov.
bolech (
Pt Levy) attesté sous la forme
boliet dans les Statuts des pêcheurs de Marseille (
Du Cange, p. 692c), prob. issu d'un b. lat. *
bolǐdium, bolědium (
REW, n
o1193a) emprunté au gr. β
ο
λ
ι
́
δ
ι
ο
ν attesté comme dimin. de β
ο
λ
ι
́
ς au sens de « sonde » (
Olympiodore,
Commentaires sur Aristote dans Meteorologica, 298, 33 dans
Liddell-Scott) mais qui a pu représenter également le dimin. de β
ο
́
λ
ο
ς « fait de lancer le filet » puis « filet », sens attesté dep. Hérodas (7, 75 dans
Liddell-Scott); on notera aussi l'hyp. d'un étymon *
bolegium, réduction par haplologie de *
bolilegium « le fait de retirer le filet de pêche » (J. Brüch dans
Z. fr. Spr. Lit., t. 49, 1927, pp. 290-318;
EWFS2) composé du lat.
bolus « coup de filet » puis prob. « filet » et de
legere au sens de « amener, enrouler » (
cf. legere vela « amener les voiles ») mais une telle formation, de caractère savant, est peu probable pour un terme de la lang. commune des pêcheurs.