BOUILLON, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Ca 1150 « bulle qui se forme dans un liquide en état d'agitation ou d'ébullition » (
Wace,
St Nicolas, 179 dans T.-L.); 1360-88 p. anal. « tortil » (
Laborde,
Invent. joyaux Louis de France, p. 34 dans
IGLF Techn.); 1603 « ruban tortillé agrémentant un vêtement » (
Galitzin,
Invent. de Chenonceau, p. 21,
ibid.); 1603 « pli bouffant » (
Ibid., p. 28); 1765 « bulle d'air restée dans le verre » (
Encyclop. t. 17,
s.v. verrerie, p. 138 [c'est à tort que
Lar. Lang. fr. note l'apparition de ce sens en 1740 dans le
Dict. du citoyen : le mot ne se trouve pas dans l'éd. de 1761 qui semble être la 1
reéd. ni dans le
Dict. universel de comm. de
Savary des Bruslons, éd. 1723, 1730 et 1741-42]);
b) ca 1393 « agitation qui se produit à la surface d'un liquide » (
Ménagier, II, 146 dans T.-L.);
2. a) xiiies. « aliment liquide où l'on fait bouillir certaines substances » (
Nouv. Recueil Fabliaux, éd. A. Jubinal, II, 13,
ibid.);
b) xves. fig. (
Villon,
Testament, 853 dans
IGLF Litt. : Item, et a mon plus que pere, Maistre Guillaume de Villon, ... Degeté m'a de maint
bouillon),
cf. boire un bouillon 1827,
supra ex. 5; 1843 spéc. « mévente d'un ouvrage » (
Balzac,
Les Illusions perdues, p. 526);
c) 1660
court-bouillon (
Oudin Esp.-Fr.).
Dér. du rad. de
bouillir*; suff.
-on*.