BOUFFON, ONNE, adj. et subst.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Subst. « personnage dont le rôle est de faire rire »
a) 1530
buffon au théâtre (
C. Marot,
Coll. d'Erasme, l'abbé et la femme sçavantes, f
o6 v
o, éd. s.d. dans
Gdf. Compl.); av. 1560
bouffon (
Du Bellay, VI, 40 v
odans
Littré);
b) 1549 à la cour (
H. Estienne,
Dial. I, 84 dans
Sar., p. 11); av. 1614
bouffon du roy (
Brantôme, XII, 56,
ibid.);
2. id. 1611 « celui qui cherche à faire rire » (
Cotgr.); p. ext. 1694 « celui qui fait rire à ses dépens »
servir de bouffon (Ac.);
3. 1680 adj. « gaillard, plaisant » (
Rich.); emploi subst. « le genre bouffon » (
Boil.,
Art Poét. I, 93).
Empr. à l'ital.
buffone attesté dans
Batt. au sens 1 b dep. la 2
emoitié du
xiiies.; au sens 1 a dans T. Campanella [1568-1639]; au sens 2 dep. 1483; emploi adj. dep. 1659,
ibid. L'ital.
buffone est dér. de la racine onomatopéique
buff- qui exprime le gonflement des joues, v.
bouffer;
cf. lat. médiév.
bufo « railleur, diseur de bons mots », 2
emoitié
xiiies. Bertholdus Ratisbonensis dans
Mittellat. W. s.v., 1605, 60.