BOBINE, subst. fém.
Étymol. ET HIST. − 1. 1410 technol. (
R. des stés sav., t. 6, 1867, p. 469); spéc. 1865 électr. (
Littré-Robin Suppl.); 1896 « rouleau de pellicule » (
Catal. Pathé dans
Giraud);
2. a) 1829 arg. « figure, visage » (
Béranger,
Chansons, t. 1, p. 179);
b) 1846 (
L'Intérieur des prisons, p. 240 :
Bobine. − Figure risible).
1 prob. dér. du rad. onomatopéique
bob- exprimant le mouvement des lèvres (
FEW t. 1,
s.v. bob-; v. aussi
Guir. Étymol., p. 82), donc ce qui est enflé, cylindrique. L'hyp. d'une orig. déverbale de
bobiner*, dér. dimin. de l'a. fr.
baubeter « bégayer, bredouiller » [
xives. dans
Gdf.], lui-même dér. de
baube « bègue » [1256,
ibid.], du lat.
balbus (balbutier*
), le bruit de cette parole embarrassée étant assimilé à celui de la
bobine du tisserand, est moins satisfaisante du point de vue sém. 2 plutôt p. ext. de 1 en raison de la forme sphérique de cet objet que par dér. du m. fr.
bobe « moue, grimace » fin
xives. (E. Desch. dans
Gdf.) issu de la même racine onomatopéique
bob- (
J. Renson,
Les Dénominations du visage en fr. et dans les autres lang. rom., Paris, 1962, t. 2, p. 448).