BINETTE2, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1844 arg. « figure comique » (
Chans., cité par
Esn. : O ste tête, qu'el
binette!); 1849 « figure, physionomie » (Jargon de l'arg. d'apr.
Sain. Sources t. 2, p. 362).
Orig. incertaine; l'hyp. traditionnelle d'une dérivation de
Binet, nom d'un coiffeur de Louis XIV (
A. du Pradel,
Le Livre commode des adresses de Paris pour 1692, Paris, E. Fournier, 1878, t. 2, p. 39) fait difficulté car
binette « perruque à la Louis XIV » n'est pas attesté av. 1813 d'apr.
Bl.-W.5; [une première attest. en 1791 dans
Brunot t. 6, 2, p. 1308 d'apr. J. Renson, v. bbg. est sujette à caution, Brunot renvoyant à l'article du
DG où la date concerne
binette1*]. L'hyp. d'une aphérèse puis d'une dérivation de
trombine* (
Esn.) au sens de « tête ridicule » (1836 dans
Rob.) n'est peut-être pas à écarter; l'hyp. d'une apocope pour *
bobinette « figure » (
Sain. Sources, t. 2, p. 362;
cf. Renson,
op. cit.) fait difficulté étant donné que c'est
bobine (1846 dans
Sain.,
loc. cit.), et non
bobinette qui est attesté au sens de « visage ».