BAUDET, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1534 nom propre (
Rabelais, I, 20 dans
Hug. : Ha [dist Janotus]
Baudet, Baudet, tu ne concluds poinct in modo et figura) − 1548,
Noël du Fail,
Baliverneries, éd. Assézat, p. 169;
b) 1547 « âne » (
Conception de la Vierge Marie, 1547 dans
Gdf. Compl. : Or vous tournez,
baudet, tournez Le museau devers la mangeoire); encore
asne baudet en 1619 (
Claude d'Esternod,
L'Espadon Satyrique, sat. I d'apr. Pruvot dans
Fr. mod., t. 22, p. 130); 1611 p. ext. en parlant d'un homme « sot, ignorant » (
Cotgr.);
2. 1653
baudais « sorte de lit à sangles » (
Inventaire du cardinal de Mazarin dans
Havard,
Dict. de l'ameublement et de la décoration : Plus le bois de trois
baudais; il y en a un garny de toile qui est rompu); 1668 baudet (
Bulletin de la Soc. Archéol. de Charente, 1889, p. 359 : Plus un
baudet avecq ses sangles, sur lequel nous avons treuvé un petit lit de pleumes);
3. 1676 technol. (
A. Félibien,
Des Principes de l'archit., ..., p. 491 :
Baudets, ou Hours; ce sont des tretaux sur lesquels les sieurs de long posent leurs bois pour les débiter).
Dér. de l'adj. a. fr.
baud (
baud*) au sens de « impudique », la lubricité de l'âne étant souvent évoquée (
cf. P. Nol.,
Carm., 24, 167 dans
Blaise).