BARREAU, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1. 1285 « grillage d'une visière » (
J. Bretel,
Tournois Chauvency, éd. H. Delmotte, 1611 dans T.-L.,
s.v. barrel :
Barriaux fröés, hiaumes brisiez); av. 1307 « barre de fer » (
G. Guiart,
Royaux Lignages, éd. Buchon, I 2643,
ibid. : N'i valut barre ne
barrel);
xves.
barreaux de fer (
Froiss., II, III, 38 dans
Littré);
2. « partie de l'enceinte du tribunal séparée par une barre de celle où siègent et se tiennent les avocats pour plaider » d'où
a) 1571
barreau des avocats « ensemble de la profession d'avocat » (
Yver, p. 639,
ibid. : S'estant mis au
barreau des avocats, premier qu'arrester son estat); 1611
les gens de barreau (
Cotgr.);
b) 1680 (
Rich. :
Barreau. Tout le Palais qui est le lieu où l'on rend la justice).
Dér. de
barre*; suff.
-eau*; le lat. médiév. au sens 2 utilisait
barra (
Du Cange t. 1, p. 586b,
s.v. barra).