BARDANE, subst. fém.
Étymol. et Hist. Ca 1250 bot. agn.
bardane (
Vocabulary of the names of plants, Ms Harley n
o978, 140 b, éd. Th. Wright,
A volume of Vocabularies, 1857 dans T.-L. : lappa :
bardane, clote);
xves. m. fr.
bardane (
Grant Herbier, 60 d'apr.
DG). Empr. au lat. médiév.
bardana « Arctium lappa L. », attesté dep.
viiie-
xies. (
Glossae latino-theodiscae, III, 536, 44 dans
Mittellat. W. s.v., 1373 :
bardana idem lappa maior, groz letheche), altération, sans doute sous l'influence de
barba qui signifie déjà en lat. class. « partie d'une plante pouvant évoquer une barbe » (
André Bot. s.v.), de
dardana « Arctium lappa L., grande bardane », attesté dep. le
ves. (
Pseudo-Apulée,
De Herbis, 37 dans
TLL s.v., 38, 78), rattaché par E. Gamillscheg et L. Spitzer (
Die Bezeichnungen der Klette im Galloromanischen − Frz. Bardane, 1915, pp. 1-12) et
EWFS2s.v. au germ. *
daroth (dard*
). L'objection formulée contre cette hyp. par
FEW t. 1,
s.v. *
barrum note 16, selon laquelle
bardana et
dardana désigneraient des plantes différentes de la bardane, n'est pas justifiée, ces mots étant glosés
lappa et
personacia (
André Bot., à ces mots). Cette étymol. est donc préférable à celle qui fait de
bardane un emploi fig. du lyonnais
bardane « punaise », dér. du lat. pop. *
barrum « boue » (
FEW t. 1,
s.v. *
barrum, Bl.-W.5,
Dauzat 1968) puisqu'il est impossible de séparer le fr.
bardane des formes de lat. médiév.
bardana et
dardana. L'esp.
bardana (
Rupp., p. 101) ne peut convenir, car il n'est attesté que dep. 1555 (d'apr.
Cor. s.v.).