BACHELLERIE, BACHÈLERIE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) 1155 « ensemble de jeunes chevaliers » (
Wace,
Brut, éd. Arnold, 6817-18 : Sempres fu la curt replenie De mult gente
bachelerie), devenu terme hist.;
b) 1566 « grade de bachelier » (
H. Estienne,
Apol. pour Her., ch. 32 [II, 178] ds
Hug. : Leur marché de bastelerie [je di
bachelerie] ou de doctorerie, ne porte point qu'ils se doivent amuser, au Grec ou a l'Hebrieu); d'où 1879 « ceux qui ont leur baccalauréat »,
supra ex.;
2. 1678 [1
reéd.] dr. féod. « tenure » (
La Roque,
Traité de la Noblesse, p. 27 ds
La Curne : il y avoit des terres de hautbert et banniere, comprises sous le nom de militiae, et de haubert : d'autres fiefs et terres nommées
baculariae ou de
bachelerie, dont il est parlé dans les coutumes d'Anjou et du Maine, et encore d'autres appelées vavassories; le vavasseur étant celui qui a des vassaux, mais dont la seigneurie dépend d'un autre seigneur).
1 dér. de
bachelier*; suff.
-erie* (p. anal. avec
chevalerie*); 2 empr. au lat. médiév.
baccalaria souvent synon. de
vasseleria « fief d'un vassal inférieur » (d'apr.
Du Cange) 882 (
Tabularium Bellilocense in Lemovicibus Charta, 13 ds
Du Cange).