BÛCHE1, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. a) Ca 1130-60
busche « morceau de bois destiné à être brûlé » (
Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 1021); 1690
busche de Noël (
Fur.); d'où art culin.
bûche de Noël ca 1920 d'apr. une communication orale faite à W. Lacher (
FEW t. 15, 2, p. 24b);
b) p. anal. de forme 1867 « fragment infumable du tabac »
(Lar. 19e); 1878 terme de jeu « mauvaise carte » (cité par
Esn.);
2. 1640 p. métaph. « sot » (
Oudin Curiositez).
D'un lat. vulg. *
buska « bois, bosquet » neutre plur. collectif, devenu fém. sing., de *
buskum, d'orig. germ. (J. Brüch dans
Z. rom. Philol., t. 36, 1912, p. 584;
FEW t. 15, 2, p. 31);
buska est attesté dans le domaine gallo-rom. au
xies. au sens de « bois de chauffage » (St Florent,
A H Poitou, 2, 127, cité par J. Hubschmid dans
Vox rom., t. 29, 1970, p. 107), le sens de « bois, bosquet, buisson » peut se déduire des dér. a. fr.
enbuschier « se mettre dans un guet-apens » (1155
Wace,
Brut dans
Keller, p. 270a),
esbuschier « se mettre en embuscade »
(ibid.), desbuchier « sortir d'un bois, d'une cachette » (1160-74,
Rou dans T.-L.).