AVRIL, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − Ca 1100
avrill « quatrième mois de l'année grégorienne » (
Roland, 3503 ds
Gdf. Compl. : Blanche ad la barbe cume flur en
avrill); 1119
avril (
Ph. de Thaon,
Comput, éd. Mall, 723 ds T.-L. :
Avrils c'est äuvrir; Kar dunc veit l'em eissir De cez arbres les flurs); 1552 poét. « le printemps de la vie » (
Ronsard,
Amours de 1552, éd. Laumonier, t. 4, p. 52, Paris, 1925 : Ainsi jalloy sans espoyr de dommage, Le jour qu'un œil sur l'
avril de mon age Tira d'un coup mille traitz dans mon flanc); 1762 expr. proverbiale
donner un poisson d'avril à qqn (
Ac. : ... On dit proverbialement,
Donner un poisson d'Avril, pour dire, Engager quelqu'un à faire quelque démarche inutile, pour avoir lieu de se moquer de lui [...] Cette mauvaise plaisanterie ne se fait que le premier jour d'Avril).
Du lat.
aprilis « avril » (
Varron,
Ling., 6, 33 ds
TLL s.v., 318, 80); la forme
avrill, ainsi que celle du dér.
avrillier (avrillé*,
avriller*
) comportant une
l mouillée, supposent une forme vulg.
aprilius attestée au
viiies. (727,
Comput Cod. Bern., 3 ds
Mittellat. W., s.v., 823, 71); le rapprochement fait avec
aperire (
cf. ex. 1 et Ph. de Thaon,
supra) est de pure fantaisie.