AVISER, verbe trans.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Trans. 1. a) ca 1040 « reconnaître » (
Alexis, éd. G. Paris et L. Pannier, 48c ds T.-L. : Sovent le virent..., Par nule guise onques ne l'
aviserent) − fin
xives. (
J. Lefebvre,
Resp. de la mort, Richel. 994, f
o22
ads
Gdf.)
b) ca 1160 « regarder, examiner » (
Énéas, 123 ds
Gdf. Compl. : Chascune d'eles esguarda Et longuement les
avisa);
c) 3
equart
xiiies. au fig. (avec ind. ou subj.) « faire attention à, veiller à » (
Robert de Blois,
Beaudous, éd. J. Ulrich, 38 ds T.-L. : Qui c'onkes vuet autrui blamer, Bien ce doit en soi
aviser Que il si nès et si purs soit, C'om ne puist lui blasmer par droit) − 1466 (
Reg. des Consaux, A. Tournai ds
Gdf. Compl. :
Adviser a qui on baillera la garde des clefs de noquetz nouvellement mises aux portes de la ville);
2. 2
emoitié
xiiies.
aviser de « donner avis de, informer, avertir » (
Gaufrey, éd. F. Guessard et P. Chabaille, 301 ds T.-L. : Des journeez qu'il font ne
sui pas
avisé).
II.− Pronom. av. 1577
s'aviser de « se permettre de, se décider à » (
Montluc,
Commentaires, liv. VI ds
Dict. hist. Ac. fr. : A la fin il
s'advisa la nuict
d'envoyer tous les petits batteaux, qu'il avoit mené, avecques luy chargez de soldats).
I dér. de
viser*; préf.
a-
1*. II dér. de
avis*, dés.
-er.