AUTEUR, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1160-74
auctur « écrivain, celui qui a écrit un livre » (
Wace,
Rou, éd. H. Andresen, I, 10 ds T.-L. : li
auctur ... Ki firent livres e escriz); 1771
auteur classique (Trév.);
2. 1174
autor « celui qui est à l'orig. de qqc. » (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, éd. C. Hippeau, 3379 ds T.-L. : De la discorde sunt
autor et cunseillier); 1606 dr.
autheur « celui de qui on tient un droit » (
Nicot); 1610 p. ext. « celui qui répand une nouvelle » (
Malherbe,
Lettres ds
Dict. hist. Ac. fr. t. 4, p. 506); 1718 « responsable de » (
Saint-Simon,
Mémoires, ibid., p. 502 : On commençoit à regarder en Italie ce prince [le duc de Parme] comme l'
auteur de la guerre que l'Espagne méditoit).
Empr. au lat.
auctor au sens 2 « instigateur, conseiller » (
Plaute,
Mil., 1904 ds
TLL s.v., 1196, 50); spéc. en parlant de Dieu (
Ambroise,
Sacram., 4, 4 ds
Blaise); lang. jur. « celui qui est le garant de la vente, vendeur » (
Plaute,
Curc., 498,
ibid., 1194, 63); sens 1 « écrivain » (
Térence,
Andr., 19,
ibid., 1206, 24).