ATOME, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1350-1400 philos. et phys. anc.
athome « selon les philosophes anciens, le plus petit élément de matière, considéré comme indivisible » (
Aalma, I, 709 ds
Mélanges Haust, p. 352 : Athomus,
athomes, c'est nom indevisible pour sa petitesse);
2. 1845 chim.
atome « particule d'un élément chimique qui forme la plus petite quantité susceptible de se combiner » (
Besch.);
3. 1930 phys. nucléaire « cette particule en tant que formant elle-même un système complexe » (
R. Ruyer,
Esquisse d'une philos. de la structure, p. 311 : ... grâce au progrès des hypothèses sur la structure de l'
atome ... [p. 332] ... C'est encore une chance que chaque
atome soit capable d'émettre des radiations lumineuses).
Empr. au lat.
atomus, attesté au sens 1 dep. Lucilius (
TLL s.v., 1046, 20;
cf. Cicéron,
Fin., 1, 17,
ibid., 1046, 23 : Democritus atomos quas appellat, id est corpora individua propter soliditatem, censet in infinito inani... ita ferri, ut concursionibus inter se cohaerescant... eumque motum atomorum nullo a principio, sed ex aeterno tempore intelligi convenire), lui-même empr. au gr. α
́
τ
ο
μ
ο
ς, de même sens, littéralement « qu'on ne peut couper, indivisible ».