ARMÉE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1360-70 « troupe destinée à faire la guerre » (
Baudouin de Sebourc, éd. Bocca, XXV, 46 ds T.-L. : A noble compaignie et autres [lire
autre] belle
armee Entra li chevaliers dedens la mer salee); p. ext. 1690 (
Fur. :
Armée, se dit aussi figurément d'une multitude);
2. 1669 « ensemble des troupes que lève ou fait lever un État pour sa sûreté » (
Pascal,
Pensées ds
Dict. hist. Ac. fr. : On n'achètera une charge à l'
armée si cher que par ce qu'on trouvera insupportable de ne bouger de la ville); 1835 (
Ac. :
Armée [...] Il se dit, absolument, de Toutes les troupes qu'un État lève et entretient pour sa sûreté).
Part. passé fém. adjectivé de
armer* étymol. 1; concurrencé puis supplanté à partir du
xvies. l'a. fr.
ost (< lat.
hoste), dep.
Roland ds
Gdf.;
cf. Rabelais qui utilise
ost en référence à l'Antiquité (I, 33 ds
Hug. : Julien Auguste et tout son
oust y moururent de soif), mais
armée pour désigner une troupe armée contemporaine (
Gargantua, 33 cité par
G. Gougenheim,
Notes sur le vocab. de Rabelais ds
Word, t. 5, 1949, p. 148 : Vostre
armée partirez en deux... Mais [dist il] que faict ce pendent la part de nostre
armée qui desconfit ce vilain humeux Grandgousier?).