APPÉTIT, subst. masc. ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Ca 1180 « vif désir de qqc. » ( Vie de St Evroult, 2237 d'apr. Barb. Misc. t. 2 1925, p. 94 : Donner don grant ou petit Par amour o grant apetit); 1370-72 philos. appetit sensitif « faculté de désirer » ( Oresme, Ethiques, 54 ds Littré : Encore appert il que l' appetit sensitif obeist aucunement à raison), repris dep. Rich. 1680; ca 1398 loc. adv. à l'appétit de « à cause du désir de » ( E. Deschamps, Poesies, Richel. 840, f o55a ds Gdf. : A apetit d'aucuns fault estre duit, Et que francs cuers au felon s'umilie), qualifié de ,,vieilli``, par Ac. 1835; av. 1695 « désir amoureux » ( La Fontaine, Serv. ds Littré : Fille pleine de suc et donnant appétit); 2. ca 1256 appetit « désir [de nourriture] » ( Alebrant, f o16 ds Littré : Il ara petit appetit de mengier et grant talent de boire); 1534 absol. ( Rabelais, Gargantua, ch. 23, ligne 54, éd. Lefranc, 1913, p. 219); 1534 proverbe l'appétit vient en mangeant ( Id., Ibid., ch. 5, ligne 108, ibid., p. 62); 1573 id. fig. ( Du Verdier, Prosopographie ds Dict. Hist. Ac. fr. t. 3, p. 421); 1546 loc. ouvrir l'appétit ( Rabelais, Tiers livre, ch. 2, ligne 114, éd. Screech, 1964, p. 34); av. 1695 bon appétit ( La Fontaine, Fables, I, 18 ds Dict. hist. Ac. fr. t. 3, p. 420).
Empr. au lat. appetitus « vif désir » ( Cicéron, Fin., 2, 32 ds TLL s.v., 282, 4; spéc. en parlant de nourriture ( ves., Caelius Aurelianus, Chron., 2, 14, 198, ibid., 282, 53).
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