APARTÉ, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST.
I.− Subst. 1. 1640 théâtre (
La Ménardière,
Poëtique ds
Rich. 1732 :
A-parté. Expression dramatique, inventée par La Ménardière, dans sa Poëtique, et que l'Abé d'Aubignac a adoptée dans sa pratique du Téatre. Les
a-parté sont, selon La Ménardière, les discours qu'un personnage fait à part, en la présence d'un autre, qui est obligé d'être pendant le discours, sans yeux et sans oreilles, et même sourd et aveugle, afin qu'il ne voïe l'action et n'entende les paroles de celui avec qui il est sur le téatre);
2. p. ext. av. 1847 « entretien à l'écart » (F. Soulier ds
Lar. 19e).
II.− Loc. adv. 1835 (
Ac. : [...] Ce vers doit être dit
aparté).
Soit lat.
a parte (sua) « pour sa part » (qui en lat. class. serait
pro parte sua), soit empr. à l'ital.
a parte, loc. adv. « à part » attesté dep. 1584-85 (
Borgh. Vinc.,
Monet., 228 ediz. Crus. ds
Tomm.-Bell.) mais qui ne semble pas attesté dans un cont. de théâtre, ni comme subst. av. 1811 :
Alberti,
Grande Dizionario italiano-francese, s.v. aparte.