ANCHOIS, subst. masc.
Étymol. ET HIST. − 1546 (
R. Estienne,
Dict. latino-gallicum, p. 588b, d'apr. H. Vaganay ds
Rom. Forsch., t. 32, p. 9 : Halec Une sorte de petit menu poisson semblable à haran, qu'on appelle
Anchois).
Empr. à l'a. prov.
anchoia, attesté dep. 1397 (d'apr.
P. Pansier,
Hist. de la lang. prov. à Avignon du XIIeau XIXes., Avignon, 1924-27, t. 3, p. 10), et non à l'esp.
anchoa (
Nyrop t. 1, p. 90;
Rupp. 1915, p. 238;
REW3;
Schmidt 1914, p. 35;
Dauzat 1968), le comm. de l'anchois étant très florissant dans la Provence et l'Italie du
xvies. (
Cf. FEW t. 25,
s.v. aphye). La graphie du mot fr. est prob. due au passage au masc. de la forme fém. a. prov. L'a. fr.
anchoia est lui-même empr. au génois
anciöa (point de départ des autres formes méditerranéennes : ital.
acciuga, cat.
anxova > esp.
anchoa, port.
anchova;
cf. Cor.,
s.v. anchoa), issu du gr. α
̓
φ
υ
́
η par l'intermédiaire du lat. vulg. *
apiua attesté ds
CGL t. 3 1892, p. 256, sous la forme
apyia.