Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
ABCÈS, subst. masc.
ÉTYMOL. − Corresp. rom. : esp. abscesco; cat. abscès; port. abcesso. 1537 « amas de pus dans une partie du corps », terme de méd. (Jehan Canappe, Trad. du Quatrième livre de Thérapeutique de Galien ds Fr. Mod., t. 18, p. 270 : abcès). Empr. au lat. abscessus (dep. Cicéron au sens de « éloignement » ds TLL s.v., 147, 25), terme méd. dep. Celse, qui l'emploie comme équiv. du gr. α ̓ π ο ́ σ τ η μ α, terme méd. « abcès » (Hippocrate, De Medicina, livre 2, chap. 1, p. 28 D ds TLL s.v., 147, 61 : tunc lippitudines, pusulae, profusio sanguinis, abscessus, quae α ̓ π ο σ τ η ́ μ α τ α Graeci nominant ... oriri solent). α ̓ π ο ́ σ τ η μ α proprement « éloignement » dér. de α ̓ φ ι ́ σ τ η μ ι « éloigner, écarter », et terme méd. « s'écarter, se désagréger, se dissoudre » : τ α ̀ α ̓ φ ε σ τ ε ω ̃ τ α « abcès formés » Galien, ds Bailly s.v. HIST. − Dès son apparition en fr. (xvies.), abcès, emprunté au lat., est en concurrence avec apostume (emprunté anciennement au gr. par l'intermédiaire du lat., cf. ds DG, xiiies., J. de Meung, Rose, 14561) et avec apostème, plus tardif (cf. ds DG, xvies., Rabelais, III, 40) et sav., alors que apostume est le terme cour. : Absces (...) Le peuple l'appelle aposthume. Trév. 1752. Apostume (...) les Médecins disent aposthème (...); on l'appelle autrement abcès, et ce mot est plus usité. Trév. 1752. A partir de Ac. 1878 abcès l'emporte sur apostume et apostème, qui deviennent archaïques et ne figurent plus que ds qq. dict. (Littré, Lar. 20e, Rob.). A.− Sens méd. (cf. sém. A), apparu en 1537 (cf. étymol.), subsiste : xvies. : Abscès et apostemes. Tagault, Instit. chirurg., [1544], 27 (DG). xviies. : Il y avait un abcès dans la poitrine qui s'est crevé. Mmede Sévigné, Lettres, 364 (Littré). xviiies. : Tumeur contre nature, qui tend à corruption. Amas d'humeurs, ou de sang, qui se forme dans une partie du corps. Trév., 1752. − Rem. Cf. Nysten 1814-20, s.v. : ,,(...) Ce nom ne convient proprement qu'à une collection de pus formée dans le tissu cellulaire ou à l'intérieur d'un viscère; et même dans ce dernier cas, le nom de vomique est plus usité. (...) On a distingué très anciennement les abcès en chauds et en froids. L'abcès chaud n'est autre chose que le phlegmon. Voy. ce mot. L'abcès froid est celui qui succède à une inflammation lente et sourde, et qui donne un pus plus ou moins sérieux : on l'a aussi nommé abcès par congestion; mais les modernes distinguent ce dernier de l'abcès froid, en ce que le pus qui se forme tire son origine d'une partie plus ou moins éloignée, au lieu que dans l'abcès froid le pus a été sécrété dans la partie même où il s'amasse.`` B.− Sens fig. (cf. sém. B), attesté dès le xviies., subsiste : [Par la confession] dès qu'on a percé l'abcès et qu'on l'a jeté dehors, on sent tout à coup la sérénité se répandre dans l'âme. Bourdaloue, Pensées, t. 1, p. 330, (Littré).