ZÉNITH, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1338 astron.
cenit (
Guillaume de Digulleville,
Roman de la Fleur de lis, 20, éd. A. Piaget ds
Romania t. 62, p. 323: Levai mes ieux sus Mont
Cenit [Piaget, p. 319, comprend
Mont Cenis, mais E. Faral ds
Hist. littér. de la France, t. 39, p. 90, note 1, propose de lire
susmont cenit, c'est-à-dire: vers le zénith]); 1356-65
zenith (
Nicole Oresme,
Traité de la Sphère, chap. 13, ms. Paris, B.N. fr. 1350, f
o9 r
o: le point du ciel [...] appellé
zenith); 1407-12
cenith (J.
Fusoris,
Traité sur les usages de l'astrolabe, éd. E. Poulle, p. 111 ds
Z. rom. Philol. t. 104, p. 307); 1493
zenich (
Le Compost et Kalendrier des bergiers, fac-sim., introd. par P. Champion, f
oi II v
o[61 v
o]); 1526
zenith (J.
Parmentier,
Chant royal, VII, 24, ms. B.N. 1537, f
o96 v
ods
Œuvres poét., éd. F. Ferrand, p. 25: soubz le
zenith de son propre hemispere);
2. 1608 fig. « point culminant » (M.
Régnier,
Satyres, IX, 48 ds
Œuvres compl., éd. G. Raibaud, p. 95: des hauts esprits le leur est le
zenit); 1636 (J.
Auvray,
Le Banquet des muses, p. 151: au
Zenith de la gloire). Empr. au lat. médiév.
zenit (
ca 1150,
Platone Tiburtino [Platon de Tivoli], trad. de
Al-
Battani ds
Pellegr. Arab., p. 77),
cenith (
ca 1184, [
Jean de Hauteville],
Archithrenius, 8, 10 ds
Du Cange);
zenith (av. 1232, s. réf. ds
Latham; av. 1250,
Frédéric II,
De arte venandi d'apr.
Cort.-
Zolli; 1350,
Thémon Juif ds
Z. rom. Philol. t. 91, p. 490); ces formes sont issues par mauvaise lecture (
ni pour
m) de
semt, zemt, transcr. de l'ar.
samt, pour
samt ar-ra's « zénith (proprement: chemin [au dessus] de la tête) ». V. également
Devic,
Cor.,
s.v. cenit,
FEW t. 19, p. 153.