TERRASSE, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. Ca 1165
terrace « torchis, boue » (
Benoît de Ste-
Maure,
Troie, éd. L. Constans, 23095) −
xvies. ds
Hug.:
terrasse; subsiste dans des empl. spéc.
1. 1694 (
Corneille: Les Marbriers appellent
Terrasse de marbre, Un tendre qui se trouve dans les marbres, comme le bousin dans les pierres);
2. 1752 (
Trév.:
Terrasse. Terme de Lapidaire. Il se dit, dans une pierre, de quelques parties qui ne peuvent recevoir le poliment).
B. 1. a) Ca 1260 fortif.
terrace « plate-forme aménagée » (
Ménestrel de Reims, 384 ds T.-L.);
b) 1295 archit. (
Cart. de Montieramey, B.N. 1. 5432, f
o90 v
ods
Gdf. Compl.); 1690
en terrasse « en forme de terrasse » (
Fur.);
c) 1883
terrasse « partie en plein air d'un établissement public » (
Villiers de L'I.-A.,
Contes cruels, p. 231);
2. a) 1835
travaux de terrasse « ceux que l'on fait en remuant la terre » (
Ac.);
b) 1945
terrasse « métier de terrassier » (
Navel,
loc. cit.);
3. a) 1380
terrasse « surface du socle sur lequel repose un objet » (
Inv. de Ch. V, n
o263 ds
Gdf. Compl.);
b) 1621 peint. « premier plan d'un paysage » (E.
Binet,
Essay des Merveilles de Nature, p. 199);
c) 1777 hérald. « pointe de l'ecu faite en forme de champ plein d'herbe » (
Encyclop. Suppl. t. 4;
cf. déjà l'adj.
terrassé en 1765
Encyclop. t. 16);
4. 1853 géogr. (A.
Joanne,
Itinéraire descriptif et historique de la Suisse, p. 377 ds
Quem. DDL t. 27). Dér. de
terre* peut-être sous l'infl. de l'a. prov.
terrassa « surface plane dans une construction » fin
xiiies. [ms.
xives.] (
Vie de Ste Douceline, éd. J.-H. Albanés, p. 4,3), lui-même dér. du lat.
terra, v.
terre.