RAT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1170 « nom usuel de nombreux mammifères rongeurs » (
Rois, éd. E. Curtius, p. 13);
b) 1606
rat d'eau (
Nicot); 1668
rat des champs (
La Fontaine, Fables, livre I, IX); 1725
rat musqué (
Mém. Ac. des sciences, p. 323 ds
Valm. t. 5, p. 286);
c) 1808
mon rat « terme d'affection donné à un jeune homme, une jeune fille » (
Hautel); 1846 « homme avare » (
Balzac, Cous. Bette, p. 383);
2. a) 1541
être comme rats en paille (
Calvin, Sermon sur Job, 29 ds
Hug.);
b) 1651
prendre un rat « ne pas partir (d'une arme à feu) » (
J. Loret, La Muse historique, 10 déc., vol. 1, 186 ds
Quem. DDL t. 7);
c) 1725
être pris comme un rat (
Grandval, Vice puni, 47); 1918
être fait comme un rat (
Dauzat, Arg. guerre, p. 260);
3. a) 1649
rat de cave « sobriquet des commis des impôts » (
Choix de mazarinades, I, 131-2 ds
Quem. DDL t. 19);
b) 1718
avoir des rats « avoir l'esprit folâtre, étourdi » (
Le Roux);
c) 1725 « jeune élève de la classe de danse de l'Opéra et figurante » (
Momus exilé ds
Quem. DDL t. 15);
d) 1773
rat d'église « personne bigote » (
D'Alembert, Lettre à Voltaire ds
Littré); 1869
id. « bedeau, suisse » (
Littré);
e) 1821 « voleur » (
Ansiaume, Arg. bagne Brest, f
o14 v
o, § 413); 1836
rats d'auberge (
Vidocq, Voleurs, t. 2, p. 50); 1907
rat d'hôtel (
Nouv. Lar. ill. Suppl.);
4. 1554 « nom usuel des poissons du genre uranoscope » (
Rondelet, Libri de piscibus, p. 306). Prob. d'un rad. expr.
ratt-, né de l'imitation que fait l'animal en grignotant (v.
FEW t. 10, p. 125-126).