PÉDALE1, subst. fém.
Étymol. et Hist.A. Mus.
1. 1560
pedalle «dispositif actionné par le pied dans divers instruments de musique» ici, pédale d'orgue (doc. ds
N. Dufourcq,
Doc. inédits relatifs à l'orgue français, t.1, p.69);
2. 1835 «son prolongé et soutenu» (
Cherubini,
Cours contrepoint et fugue, p.42).
B. Technol. 1797 «pièce qu'on meut avec le pied pour actionner une machine» (
Journal des Arts et Manufactures, t.3, p.377); spéc.
1. 1869 «dans une bicyclette, partie sur laquelle les pieds s'appuient pour entraîner le pédalier» (
Le Vélocipède illustré, 28 nov., 4
in R. W.
Jeanes,
Des Origines du vocab. cycliste fr., Paris, 1950, p.149 ds
Quem. DDL t.3,
s.v. pédale-étrière); 1884 au propre
perdre la pédale (
Le Sport Vélocipédique, 16 août ds
Petiot); d'où 1940-43 au fig.
perdre les pédales (d'apr.
Esn.); 1949
id. (
Aymé,
Confort, p.89);
2. 1903
pédale de frein (dans un véhicule) (
Nouv. Lar. ill.). Empr. à l'ital.
pedale, qui désigne une pédale d'orgue dep.1561 (A.
Citolini ds
Tomm.Bell.; également att. ds différents sens techn. et gén., v.
Tomm.-
Bell. et
DEI), du lat.
pedalis «qui se rapporte au pied», également att. comme subst. neutre au sens de «chaussure» (
pedale chez Pétrone; d'où fr.
pedales «chaussures d'abbé» att. au
xviiies., v.
FEW t.8, p.118b;
cf. pedale «mouvement de pieds» en 1552, p.métaph.,
Rabelais,
Quart Livre, éd. R. Marichal, chap.13, p.84).