POÈTE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1150 subst. masc.
poete «écrivain qui fait de la poésie» ``(
Everard de Kirkham, Distiques de Caton, éd. E. Stengel, p.135);
b) 1547 adj. (
M. d'Amboise, Propos fantastiques, 2 ds
Hug.);
c) 1723 subst. fém. (
C. Buffier, Abrégé des Régles de la Poësie françoise ds
Gramm. fr. sur un plan nouv., Paris, p.523: cette ingénieuse
Poëte); 1817 subst. masc., en parlant d'une femme (
Stendhal, Hist. peint. Ital., t.1, p.170: Quel
poète que mademoiselle de Lespinasse);
2. 1546 fig. «être étrange, un peu fou, maniaque; rêveur» (
Rabelais, Tiers livre, chap.XVIII, éd. M. A. Screech, p.138: folz comme
poëtes, et resveurs comme philosophes); 1578 (
H. Estienne, Deux dialogues, éd. P. Ristelhuber, t.1, p.288: C'est un
poete [
= il est fantasque, lunatique]);
3. 1661 «personne dont les oeuvres sont pénétrées de poésie» (
Somaize, Dict. des précieuses, éd. Ch.-L. Livet, Paris, 1856, t.1, p.202: les Peintres: Les
poëtes muets [M
lleLe Brun]);
4. 1669-73 «celui qui est doué pour la poésie» (
Boileau, Art poétique I, 4, éd. Ch.-H. Boudhors, p.81: Si son Astre en naissant ne l'a formé
Poëte). Empr. au lat.
poeta «poète», et celui-ci au gr. π
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ς «auteur, créateur; fabricant, artisan; qui compose des vers, poète; p.ext. qui compose des ouvrages de prose, des discours, de la musique, etc.» dér. de π
ο
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ω (v.
poème).