PIE1, subst. fém. et adj. inv.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1175 ornith. subst. fém. (
Horn, éd. M. K. Pope, 2764) souvent usité dans l'expression d'une valeur minimale, v. aussi
Möhren,
Le Renforcement affectif de la négation, p.188; 1563
parler comme pies en cage (
Calvin,
Serm. sur l'Ep. aux Galates, 16 −L, 480 −ds
Hug.); 1625
jaser comme une pie (
Stoer,
Grand dict. fr.-lat.); d'où
2. 1640 «femme bavarde» (
Oudin Curiositez: vne
Pie .i. une cajolleuse); 1737 (
Marivaux,
Pharsamon ds
OEuvres compl., éd. N. Duviquet, t.10, p.367: vous me permettrez de babiller un peu avec vous [dit Cliton à Fatime]. Je suis un peu
pie de mon naturel, les femmes le sont tout-à-fait; et si nous nous mettons à parler...);
3. 1549 (
Est.: On appelle aussi ung cheual
pie, quand il est en partie blanc, en partie d'une autre couleur, pource qu'en ce il ressemble à l'oiseau nommé Pie); 1636 subst. (
Monet);
4. 1680
fromage à la pie (
Rich.,
s.v. fromage). Du lat.
pīca «pie», également att. au sens de «bavard», forme fém. de
pīcus «pic», d'orig. onomat., les formes masc. et fém. ayant servi à distinguer deux oiseaux différents, v.
André Oiseaux. Pie a supplanté
agace*.