PERROQUET, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. 1. a) 1395 [ms. du
xives.] «oiseau des pays chauds à gros bec très recourbé, capable d'imiter la parole humaine» (
Thomas de Saluces, Le Chevalier errant [ms. Turin R 1680, f
o218 r
o] ds
Romania t.21, 1892, p.76: Et quant il sçot que son vieil
paroquet, c'est son papegaut, n'est mie mort, si s'en ala a lui); 1537
perroquet (
Bonaventure des Périers, Cymbalum mundi, Réimpr. de l'éd. de 1537, f
oE 2 v
o);
b) 1585 fig. «personne qui parle abondamment et sans réfléchir» (
Noël du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t.2, p.147);
c) 1835
vert-perroquet (
Stendhal, loc. cit.);
2. a) 1554 [éd.] «sorte de labre» (
Rondelet, Libri de piscibus marinis, p.176);
b) 1776
perroquet de mer «macareux» (
Valm. d'apr.
FEW t.8, p.330b);
3. a) 1862
étouffer un perroquet «prendre un verre d'absinthe» (
Larchey, loc. cit., avec citat. d'aut.);
b) 1957 «mélange de pastis et de menthe» (
FEW t.8, p.331a).
II. 1525 mar.
voile de perroquet (
Doc. ds
Jal1,
s.v. treu). Prob. dér. hypocoristique du prénom
Pierre. Le subst.
perroquet, d'abord att. comme nom propre d'un perroquet (1395,
Thomas de Saluces, loc. cit. ds
Romania t.21, p.74), a évincé
papegai, usuel jusqu'au
xives. Le sens 3 s'explique par une allus. à la couleur verte de l'absinthe ainsi que du pastis auquel on a ajouté de la menthe (
cf. aussi
tomate «mélange de pastis et de grenadine» et
mauresque «mélange de pastis et de sirop d'orgeat», v.
Vie Lang. 1971, p.636). L'emploi de
perroquet comme terme de mar. est à rapprocher d'autres noms de voiles que l'on désigne par des noms d'oiseaux, v. p.ex.
pacfi.