LIRE1, verbe trans.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1050 « suivre des yeux les caractères d'une écriture et pouvoir les identifier » (
Alexis, éd. Chr. Storey, 374);
2. a) ca 1050 « énoncer à haute voix » (
ibid., 377);
b) 1642 « expliquer un auteur (en parlant d'un professeur) » (
La Mothe Le Vayer,
De la vertu des payens, p. 124);
3. a) ca 1119 « prendre connaissance d'un livre pour s'instruire » (
Philippe de Thaon,
Comput, 2579 ds T.-L.);
b) ca 1165 « prendre connaissance du contenu (ici d'une inscription) par la lecture » (
Benoît de Sainte-
Maure,
Troie, 16811);
4. 1306
lire quelqu'un (
Joinville,
Vie de Saint Louis, éd. N. Corbett, p. 223, § 668);
5. av. 1630
lire aux langues « avoir l'intelligence d'une langue étrangère » (A. D'
Aubigné,
Sa vie. A ses enfants ds
Œuvres, éd. H. Weber, p. 385); 1694
lire le grec (Ac.); 6. 1764 « adopter telle ou telle leçon (dans une édition de textes) » (
Voltaire,
Dictionnaire philos. ds
Littré).
B. Fig.
1. 1592
lire dans les yeux « discerner, reconnaître comme par un signe » (
Montaigne,
Essais, I, 1, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p. 9);
2. 1636 « déchiffrer, comprendre le sens de certains signes » (
Corneille,
Cid, IV, 1, 1131).
C. Technol.
1. 1723 text.
lire un dessein (
Savary);
2. 1765 mus. (
Encyclop. t. 9). Du lat.
legere « ramasser, recueillir, lire des yeux, lire à haute voix ».