CONCENTRATION, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1732 phys. « mélange intime de deux substances »
(Trév.) − 1771,
Trév.;
b) 1762 chim. « accroissement d'intensité au principe actif d'une solution »
(Ac.); 1831 fig. (
Balzac,
La Peau de chagrin, p. 24 : La rapide
concentration de ses jouissances, de ses forces ou de ses idées);
2. a) 1750 « action de concentrer, de réunir en un centre » (
Prévost,
Manuel lexique, s.v. concentrique ds
Quem. : On appelle
concentration l'effort de plusieurs choses pour se rencontrer dans un point commun, qu'on suppose leur centre);
b) 1804, févr. polit.
concentration du pouvoir (
Constant,
Journaux intimes, p. 61);
c) 1840 écon.
concentration de capitaux (
Proudhon,
Qu'est-ce que la propriété? p. 313);
d) 1855 milit. (
G. Sand,
Histoire de ma vie, t. 2, p. 145);
e) 1920
camp de concentration (
Proust,
Le Temps retrouvé, p. 741). 2 dér. de
concentrer*; suff.
-(at)ion*; 1 a par l'intermédiaire de l'angl.
concentration 1674 (Grew ds
NED, cf. Trév.).