CIVETTE2, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Entre 1249 et 1272 zool.
zabadec (
Moamin et Ghatrif, éd. H. Tjerneld, L. IV, Prologue 1, 3), graphie isolée;
2. 1401
cyvete « substance musquée » (
J. Guiffrey,
Inventaires de Jean, duc de Berry, t. II, Paris, 1894, p. 31, n
o173 cité ds
Le Testament Villon, éd. J. Rychner et A. Henry, t. 2, p. 99);
3. 1542
civette « parfum » (
Rabelais,
Pantagruel, chap. 6 ds
Œuvres, éd. Ch. Marty-Laveaux, t. 1, p. 243 [ici par ironie pour « mauvaise odeur »]). Empr. à l'ar.
zabād « écume, civette (cette substance étant écumeuse) » puis « civette (animal) » par abréviation pour
qaṭṭ az-zabād «
id. », littéralement « chat à civette » (ou
a > i par métaphonie, normale dans certains dial.), prob. par l'intermédiaire du cat.
civetta, subst. fém. « substance odorante sécrétée par la civette » dep. 1372 ds
Alc.-Moll. (
Cor.,
s.v. civeta;
FEW t. 19, p. 201a); l'intermédiaire de l'ital. (
EWFS2)
zibetto subst. masc. (
xves. ds
DEI) semble moins probable. La forme
zabadec du
xiiies. est empr. à l'ar. par l'intermédiaire d'une trad. lat. (v.
op. cit., pp. 20 et 24).