CARET1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1640
caret « sorte de tortue de mer recherchée pour son écaille » (
P.-J. Bouton,
Rel. de l'Etabl. des François depuis l'an 1635 en l'Isle de Martinique, p. 85 ds
König, p. 57); 1652 « écaille de cette tortue » (
F.-M. du Puis,
Rel. de l'establ. d'une Colonie Fr. dans la Gardeloupe, p. 232,
ibid.). Empr. directement à un dial. caraïbe(l'esp. n'a pas servi d'intermédiaire pour cette forme mais est à l'orig. de la forme
car(r)ey réempruntée au
xviiies., v.
FEW t. 20, p. 62). Le fr.
caret et l'esp.
carey ne peuvent être empr. au malais (
Lok., n
o1073;
EWFS2;
Dauzat 1973;
DEI) en raison de la localisation géogr. des 1
resattest. : le mot caraïbe aurait au contraire été apporté aux Philippines par les Espagnols (v.
König, pp. 57-58; G. Friederici ds
Z. fr. Spr. Lit., t. 56, pp. 36-37; W. A. Read,
ibid., t. 63, pp. 52-53).