BONHOMME, subst. masc. et adj.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. Fin
xiies. « homme bon, homme de bien » (
Artur, B.N. 337, f
o253
cdans
Gdf. Compl.); av. 1755 emploi adj. (
St-Sim., 110, 191 dans
Littré);
xves. [date ms.] « brave homme » (
Un Miracle de N.D., Comment le roy Clovis se fist crestienner dans
Th. fr. au Moy. Age, éd. Monmerqué et Michel, p. 618); d'où par affaiblissement 1671, 23 sept. « homme qui a une simplicité familière » (Sév. dans
Dub.-Lag.);
2. 1392 « manant roturier » (
Lit. remiss. in Reg. 142 Chartoph. reg. ch. 293 dans
Du Cange,
s.v. Boni homines); 1360
Jacques Bonhomme (
Ibid., 89, ch. 377,
ibid., s.v. Jaquei); d'où
a) 1668 fam. (
La Font., IV, 92 dans
H. Regnier,
Lex. de la langue de J. de La Fontaine, Paris, t. 1, 1892, p. 100); 1794
(mon) bonhomme, supra, I B 2 a;
b) 1792 fam. et condescendant (
J. Marat,
Les Pamphlets, p. 314);
c) 1762 fam. et affectueux
petit bonhomme « petit garçon » (
J.-J. Rouss.,
Ém., II dans
Littré);
d) p. ext. 1831 « figure humaine façonnée ou dessinée grossièrement » (
Musset,
Articles publiés dans le journal Le Temps en 1830 et 1831, p. 50);
3. 1536, 15 févr. « homme âgé, vieillard » (
Rabelais,
Lettre à Mgr de Maillezais dans
Œuvres, éd. Marty-Laveaux, t. 3, p. 366), actuellement vieilli;
4. a) 1803, févr.
aller son petit bonhomme de chemin, supra I E;
b) 1834 juron
nom d'un petit bonhomme, supra I B 2 b.
Composé de
bon1* et de
homme*.