BATTERIE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1204 « prix que l'on reçoit pour avoir battu le grain » (
Reclus de Molliens,
Charité, éd. Van Hamel, 57 b, 9 dans T.-L. : Prestre, tu ies batere en aire, Por le grain de le paille traire; Si rechevras te
baterie, Se ton labour fais a diu plaire), attest. isolée.
1. xves. artill. « réunion de plusieurs bouches à feu destinées à battre une position ennemie » (
Comm., II, 13 dans
Littré : On n'y povoit faire nulle
batterie [élever une batterie de canons]); 1835 « compagnie d'artillerie et son matériel »
(Ac.); p. ext. 1559 « moyen qu'on emploie pour réussir à qqc. » (
Amyot,
Caesar dans
Gdf. Compl.);
2. a) 1294 « ensemble des ustensiles en métal battu dont on se sert pour la cuisine » (
Peage de Dijon, B.N. 1. 9873, f
o23 v
o,
Ibid. : Trousseaux de la
batherie);
b) 1820 phys. « réunion d'éléments générateurs de courant électrique » (
Hugo,
Le Conservateur litt., 9, 375 dans
Quem. : Il en est de deux hommes de génie, comme des deux fluides sur la
batterie; il faut les mettre en contact pour qu'ils vous donnent la foudre);
3. a) 1680
baterie de tambour (
Rich.);
b) av. 1650 mus. « manière de jouer de la guitare en battant les cordes au lieu de les pincer » (
Desc.,
Musique dans
Littré); av. 1788 « suite de notes détachées en arpèges » (
Buff.,
Rossignol dans
Rob.);
c) 1936
batterie de jazz (
Catal. Couesnon, p. 39).
Dér. du rad. de
battre*; suff.
-erie*.