BAGNOLE, subst. fém.
ÉTYMOL. ET HIST. − 1. 1840 pop. « voiture » (
M. Hilpert,
Le Conducteur de diligence, Franç. peints p. eux-mêmes, t. 2, p. 102 ds
Fr. mod., t. 14, p. 218 : C'est lui − le conducteur de diligence appelé Flambant − qui dans sa verve, distribue les noms de guerre; c'est lui qui enrichit le dictionnaire messagiste de quelque mot nouveau; dans sa bouche, la voiture devient une
bagnolle ou une ferrayeuse);
2. [1845, Reims d'apr.
Esn.] 1851 dial. (picard) (
Corblet :
Bagniole. Petite maison, pauvre maison); 1866
(Lar. 19e).
Terme d'orig. dial., bien attesté dans le Nord et le Nord-Ouest (
cf. Littré Suppl. : [...] Une bagnole est, dit-on, dans les Ardennes une mauvaise voiture. Bagnole se dit couramment en Normandie dans le même sens;
Moisy : Banniole, bagniole ... carriole, mauvaise voiture [...] I s'cárre dans sa bagniole comme un évêque dans son carrosse;
Haust : bagnole ... bicoque;
Verr.-On. : vieille voiture, mauvaise charrette. Méchante baraque, cahute), prob. formé sur le modèle de
carriole à partir de
banne* « tombereau, voiture »; du sens de « tombereau » celui de « cabane » (d'abord maison en jonc tressé, comme l'étaient les premiers tombereaux).