ÉTUDE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) 1
remoitié
xiies.
estudie « application, soin, zèle » (
Psautier Oxford, éd. Fr. Michel,
xiii, 2);
ca 1150 «
id. »
par estuide (
Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 4955); fin
xiies.
estude (
Sermons St Bernard, éd. W. Foerster, p. 114); en partic. 1174 « application intellectuelle pour apprendre » (
G. de Pont-Ste-Maxence,
St Thomas, éd. E. Walberg, 3197);
b) 1580 « observation, examen de quelque chose » (
Montaigne,
Essais, éd. A. Thibaudet, livre II, chap. 6, p. 415); en partic. 1802 « travail préparatoire de recherche » (
Baudry des Loz.,
Voy. Louisiane, p. 273 : connaissances qui, au fond, ne consistent que dans un simple arpentage, d'après l'
étude qu'ils ont dû faire des terrains);
c) 1645, 15 oct. B.-A. (
Poussin,
Lett. à M. de Chantelou, p. 320 ds
Brunot t. 6, p. 728, note 4); 1784 « ouvrage qui contient les résultats d'une recherche intellectuelle » (
Bern. de St-P.,
Étude de la nature); 1833 mus. (Fr.
Chopin,
Études, op. 10 ds
Hist. de la mus., Encyclop. de la Pléiade, t. 2, p. 1657);
2. a) 1216 « endroit, pièce où l'on étudie » (
Anger,
Trad. Vie St Grégoire, I, 1914 ds T.-L.); 1832
salle d'étude (
Balzac,
Lambert, p. 51);
b) 1660
Estude de Notaire (
Oudin Esp.-Fr.); 1690 « la charge elle-même » (
Fur.). Empr. au lat.
studium « application, zèle; application à l'étude, étude »;
estudie est directement empr. au plur. lat.
studia, interprété comme un fém. sing.; de là par métathèse
estuide, d'où
estude.