ÉCOUTER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Fin du
ixes. « prêter l'oreille à; accueillir favorablement » (
Séquence de Sainte Eulalie, 5 ds
Henry,
Chrestomathie, p. 3 : Elle no'nt
eskoltet les mals conselliers); 1389 part. prés. subst. « auditeur » (A.N. JJ 136, pièce 268 ds
Gdf. Compl. : Plusieurs autres
abscoultans); 1690
avocat escoutant (
Fur.); 1752 part. prés. subst. « catéchumène du second rang » (
Trév. Suppl.); 1690 part. passé adj. man.
pas escouté (
Fur.);
2. 1558
s'escouter parler (
Du Bellay,
Regrets, LXXV, éd. E. Droz, p. 82 : Un sot audacieux [...] Qui
s'escoute parler);
3. 1628 « se laisser guider par un sentiment, un principe » (
Malherbe,
Poésies, CIII, 31 ds
Œuvres, éd. L. Lalanne, t. 1, p. 278 : Sans jamais
écouter ni pitié ni clémence). Du b. lat.
ascultare (
iies., Caper ds
TLL 1534, 39,
s.v. ausculto), issu du lat. class.
auscultare « écouter avec attention; ajouter foi, obéir », avec substitution du préf. courant
es- (
é-*) à
as-.