ÉCHARPE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1135
escharpe « panetière, sacoche (de pèlerin) » (
Couronnement Louis, 1454 ds T.-L.) − 1681
escherpe ds
Bulletin archéol. publ. p. le Comité hist. des Arts et des Monuments, t. 3, p. 456; 1283
en escherpe « en bandoulière » (
Ph. de Beaumanoir,
Coutumes de Beauvaisis, éd. A. Salmon, 1653);
ca 1330
en escharpe (
Girart de Roussillon, éd. E. B. Ham, 1481); 1690
en écharpe « obliquement, de côté » (
Fur.);
2. 1306
escherpe « large bande d'étoffe que l'on porte obliquement, d'une épaule à la hanche opposée » (
G. Guiart,
Royaux Lignages, éd. L. Delisle et N. de Wailly, 20038);
3. 1549 « bandage passé autour du cou ou porté en bandoulière, qui sert à soutenir l'avant-bras » (
Est.);
4. 1567 « cordage qui sert à retenir un fardeau que l'on monte avec une grue » (
J. Martin,
Architecture, trad. de Vitruve, 136 ds
IGLF);
5. 1666 « bande d'étoffe portée autour du cou ou sur les épaules » (
Furetière,
Le Roman bourgeois, éd. E. Colombey, p. 71);
6. 1755 menuis. (
Encyclop. t. 5);
7. 1864 décoration (
Littré). De l'a. b. frq. *
skirpa, *
skirpja « panier de jonc », lui-même du lat.
scirpus « jonc »,
cf. le lat. médiév.
scrippa « sacoche de pèlerin » (754-755 ds
Nierm.) et, dès le lat. class.,
scirpea « panier », dér. de
scirpus.